Nord-Kivu : Le CICR dénonce les attaques meurtrières et appelle au respect du droit international humanitaire

Dans un communiqué de presse publié mardi 28 janvier 2024, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) condamne fermement les récentes attaques dans le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, qui ont coûté la vie à de nombreux civils et causé d’importants dégâts humanitaires.
Ces affrontements armés autour et dans la ville de Goma ont entraîné un afflux massif de blessés dans les structures médicales soutenues par le CICR, comme l’hôpital CBCA Ndosho.
Depuis le début de janvier, plus de 600 blessés ont été pris en charge par le CICR, dont près de la moitié sont des civils, parmi lesquels de nombreuses femmes et enfants. Malgré les bombardements incessants, les équipes chirurgicales travaillent sans relâche pour soigner les blessés, souvent transportés dans des conditions précaires.
« Les civils, y compris les femmes et les enfants, arrivent gravement blessés par balles ou par des éclats d’obus. Les équipes médicales font face à une surcharge de travail, soignant parfois des patients couchés à même le sol, faute d’espace suffisant », déclare Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma.
L’utilisation de l’artillerie dans des zones densément peuplées, comme la ville de Goma ou les camps de déplacés, constitue une violation du droit international humanitaire. Le dernier incident majeur a touché le camp de déplacés de Rusayo, coûtant la vie à des dizaines de civils qui y avaient trouvé refuge.
François Moreillon, chef de la délégation du CICR en RDC, appelle les parties au conflit à respecter leurs obligations : « Il est impératif d’épargner les civils et de protéger leurs biens. Un accès humanitaire sécurisé est crucial pour répondre aux besoins urgents, tels que l’accès à l’eau potable, à la nourriture, et aux soins de santé. »
Le CICR exhorte également les belligérants à garantir la sécurité du personnel médical et des structures sanitaires, ainsi qu’à faciliter le transport des blessés vers les hôpitaux.
En tant qu’organisation humanitaire neutre et indépendante, le CICR continuera d’intervenir auprès des populations les plus vulnérables, tout en plaidant pour le respect des Conventions de Genève et du droit humanitaire international.
Rédaction