Mpox au Sud-Kivu : À Bukavu, pour lutter contre cette épidémie, une Vigilance collective exigée et une couverture médiatique bien protégée ( Reportage)

L’épidémie de Mpox, anciennement appelée variole du singe, a récemment fait son entrée à Bukavu (Bagira et à Kadutu), Chef-lieu de la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo.
Cette épidémie qui a fait l’objet de plusieurs alertes sanitaires en RDC, n’a pas exclut la ville de Bukavu . En effet, il est très important de comprendre les caractéristiques de la maladie, les groupes les plus vulnérables, les mesures de prévention, ainsi que les défis auxquels sont confrontés les professionnels des médias dans la couverture de cette crise.
Qu’est-ce que le Mpox?
Le Mpox est une maladie virale rare mais contagieuse, causée par un virus appartenant à la famille des orthopoxvirus. Elle ressemble à la variole, bien que ses symptômes soient généralement plus bénins. Les personnes infectées par le virus du Mpox développent des éruptions cutanées, souvent accompagnées de fièvre, de douleurs musculaires, et de gonflement des ganglions lymphatiques.
Comment se protéger contre le Mpox selon le Dr. De Joseph Kakisingi du Centre Hospitalier Saint-Vincent à Bukavu
Le Dr. Kakisingi, médecin spécialiste au Centre Hospitalier Saint-Vincent de Bukavu, met l’accent sur plusieurs mesures essentielles pour se protéger contre le Mpox. Selon lui, la prévention repose sur des gestes simples mais cruciaux qui permettent de limiter la propagation de la maladie .
A cet effet, Il énuméré 5 moyens de prévention, dont 1. Éviter le contact direct avec des personnes malades : Toute personne présentant des symptômes, tels que des éruptions cutanées, doit être immédiatement isolée pour éviter la transmission du virus.
2. Hygiène rigoureuse : Le Dr. KAKISINGI insiste sur le lavage fréquent des mains à l’eau et au savon ou l’utilisation de solutions hydroalcooliques, notamment après avoir touché des surfaces publiques ou des objets potentiellement contaminés.
3. Port de protections individuelles : Les soignants et les proches des malades doivent porter des gants, des masques et des blouses de protection pour éviter tout contact avec les fluides corporels du malade, qui sont des vecteurs du virus.
4. Désinfection des surfaces : Les objets et les espaces fréquemment utilisés doivent être désinfectés pour éliminer tout risque de contamination indirecte.
5. Vaccination : Bien que la vaccination contre la variole ne soit pas systématiquement disponible dans toutes les régions, elle demeure une mesure préventive recommandée pour les personnes à risque d’exposition au virus.
Les groupes les plus touchés à Bukavu selon le Docteur Lwakakisi
Les jeunes adultes sont actuellement les plus affectés par l’épidémie à Bukavu respectivement à Bagira et à Kadutu, bien que la maladie puisse toucher tous les âges. Selon lui, les personnes âgées de 20 à 40 ans semblent être les plus vulnérables. Cela peut s’expliquer par des comportements sociaux spécifiques à cette tranche d’âge, tels que les contacts physiques fréquents, qui favorisent la transmission du virus.
Témoignages des vendeurs qui n’ont jamais été atteints
Certains vendeurs à Bukavu, qui travaillent dans les marchés locaux, ont partagé leurs expériences concernant la maladie et leur manière de se protéger. Bien que plusieurs d’entre eux aient observé la propagation du Mpox dans la ville, beaucoup affirment ne jamais avoir été atteints par le virus. Voici les témoignages :
Shukuru Kusinza, qui vend des fruits au marché Beach Muh de Bukavu, explique qu’il a été très prudent dès que l’épidémie a été signalée dans la ville. « Dès que j’ai entendu parler du Mpox, j’ai commencé à prendre des précautions. Je me lave souvent les mains avec de l’eau et du savon, et je désinfecte mon stand à chaque fois qu’un client touche les produits. Je fais attention de ne pas avoir de contact direct avec de personnes malades. Jusqu’à présent, je n’ai pas été infecté, mais je reste vigilant. »
Ces témoignages montrent que, malgré les risques, de nombreux vendeurs à Bukavu sont conscients de la menace du Mpox et prennent des mesures simples pour éviter la contamination. Cependant, la méconnaissance des bonne pratiques reste un obstacle, et il est crucial d’intensifier la sensibilisation au sein des communautés, en particulie les marchés et les zones à forte densité.
Les risques pour les journalistes dans la couverture médiatique
Les journalistes de Bukavu jouent un rôle clé dans la diffusion d’informations fiables sur le Mpox, mais ils sont également exposés à plusieurs risques. Travaillan sur le terrain, les journalistes peuvent être en contact direct avec des personnes infectées ou avec des objets potentiellement contaminés. Ce risque de contamination est d’autant plus élevé dans un environnement où les mesures de protection sont parfois insuffisantes, la raison de la méconnaissance de la maladie par une partie de la population.
De plus, d’après notre reportage, avons constaté que certains journalistes peuvent être confrontés à des pressions sociales et des risques de stigmatisation, notamment lorsqu’ils abordent des sujets sensibles liés à la santé publique. Les fake news et les rumeurs concernant le Mpox peuvent également nuire à la qualité de l’information, rendant les journalistes vulnérables aux attaques, tant physiques que numériques, de la part de ceux qui diffusent des informations erronées.
Bref, ils doivent également lutter contre la désinformation, et pour y arriver, l’un des journaliste de la Svein, Ibag Bagenda renseigne que des campagnes de sensibilisation doivent être faites en diffusion des informations claires et précises dans des journaux et en ligne tel que recommandé par les autorités sanitaires.
Conclusion
La situation du Mpox à Bukavu exige une vigilance collective, tant des autorités sanitaires que de la population. La prévention, la détection précoce et la prise en charge des malades sont essentielles pour limiter la propagation de la maladie. Les journalistes, bien qu’essentiels dans l couverture de cette crise, doivent être protégés et soutenus pour garantir la diffusion de messages claies et basés sur des faits. Face à cette épidémie, la solidarité, l’information correcte et la vigilance communautaire seront déterminantes pour surmonter cette épreuve.
Mudekereza Mushiarhamina Pascal