Crise à l’Est de la RDC : L’AFC/M23 se retire du dialogue de Luanda, Kinshasa maintient sa délégation

Les pourparlers prévus ce mardi 18 mars à Luanda sous la médiation angolaise n’auront finalement pas lieu avec toutes les parties. L’AFC/M23 a annoncé, à la dernière minute, son retrait de la table des négociations, mettant en lumière des tensions croissantes sur le terrain et des sanctions internationales qui pèsent sur le mouvement rebelle.
Un ordre de mission, signé par Corneille Nangaa, avait pourtant été établi pour une délégation de cinq personnes, conduite par Benjamin Mbonimpa, secrétaire exécutif du groupe. Parmi les noms prévus, des figures controversées, dont certaines figurent sur la liste des personnalités sanctionnées par l’Union européenne depuis juillet 2024.
Sanctions et tensions militaires en toile de fond
L’annulation intervient dans un contexte de nouvelles sanctions européennes visant plusieurs hauts cadres de l’AFC/M23, dont Bertrand Bisimwa, coordonnateur adjoint du mouvement, ainsi que Désiré Rukomera, John Imani Nzenze et Jean Bahati Musanga. Cette décision de Bruxelles a été perçue par le groupe armé comme une entrave majeure à sa participation.
Par ailleurs, la situation militaire s’est brutalement détériorée ces derniers jours. L’AFC/M23 accuse les Forces armées de la RDC (FARDC) d’avoir lancé une contre-offensive, avec un déploiement d’aviation militaire dans le territoire stratégique de Walikale, où le groupe rebelle avait récemment progressé.
Kinshasa maintient le cap
Du côté du gouvernement congolais, la position reste ferme. Une délégation se rendra bien à Luanda, a confirmé une source officielle proche du dossier. La présidence congolaise n’a toutefois pas encore révélé l’identité des représentants qui feront le déplacement.
Entre pressions diplomatiques, sanctions internationales et reprise des hostilités sur le terrain, le chemin vers une résolution pacifique du conflit à l’Est de la RDC semble plus incertain que jamais.
Rédaction