RDC : 6,4 millions d’emplois d’ici 2028, mais dans quel secteur ?
Le gouvernement Suminwa a été investi par l’Assemblée nationale le mardi 11 juin 2024. La Première ministre a mis en avant certaines priorités de son équipe pour les cinq années à venir de ce deuxième quinquennat, parmi lesquelles la création de plus de 6,4 millions d’emplois d’ici à 2028.
Alors, dans quel secteur primordial ces emplois verront-ils le jour ? Certains Congolais estiment que les mines et l’agriculture sont les domaines d’investissement les plus pertinents. D’autres soutiennent que le gouvernement devrait se concentrer sur les mines, un secteur économiquement lucratif mais également sujet à la convoitise de nombreux politiciens malintentionnés, motivés par leurs propres intérêts.
Quant à l’agriculture, elle figure parmi les secteurs prioritaires sur lesquels l’État congolais s’est fortement focalisé depuis l’époque de Joseph Kabila. Le projet Bukanga Lonzo, qui promettait de bénéficier aux Congolais, en est un exemple probant.
Néanmoins, le secteur agricole se heurte à divers obstacles, notamment la mauvaise qualité des infrastructures routières en République Démocratique du Congo. Les routes reliant les provinces sont souvent impraticables, entravant ainsi les échanges de produits nécessaires pour la sécurité alimentaire et la croissance économique.
De ce fait, l’agriculture est perçue par de nombreuses sources comme le secteur primordial, car il contribue à lutter contre la famine et favorise l’indépendance alimentaire du pays en produisant ses propres denrées plutôt que d’importer.
En RDC, de nombreux jeunes diplômés se retrouvent au chômage à la fin de leurs études. La concrétisation des promesses de création d’emplois par le président de la République et son gouvernement pourrait ainsi contribuer à réduire le taux de chômage, selon certains analystes politiques.
Plusieurs Congolais espèrent retrouver le sourire grâce à ce nouveau gouvernement Suminwa, soulignant qu’ils ne toléreront pas de simples discours prometteurs sans résultats tangibles.
André Tshiani