Société

Sud-Kivu : Journée ville morte respectée partiellement à Kabare Nord

Plusieurs localités de Kabare Nord, dans le Sud-Kivu, ont observé ce lundi 27 janvier 2025, la journée ville morte à l’appel de l’autorité provinciale et de la société civile.

Cette mobilisation visait à dénoncer les agressions du mouvement rebelle M23, soutenu par le Rwanda, soutenir les FARDC au front et  réclamer un retour à la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Une participation variée selon les zones

Dans le groupement de Bugorhe, le mot d’ordre a été largement respecté dès 9 heures. Les élèves, renvoyés des écoles, retournaient chez eux, tandis que les parkings restaient vides de véhicules. Les commerces étaient fermés et de nombreux habitants, faute de moyens de transport, circulaient à pied.

Dans le groupement de Miti, la situation était contrastée. Si au centre de Mululu, les habitants ont suivi l’appel à la ville morte, dans d’autres secteurs, comme à 9h30, les activités commerciales fonctionnaient normalement. Les parkings étaient animés par des motards, bien que les écoles aient majoritairement respecté la consigne.

Dans le groupement de Mudaka, des différences ont également été observées. À Shuni, aucun véhicule de transport en commun n’était visible aux environs de 10 heures. Cependant, au centre de Mudaka et sur son marché, plusieurs boutiques étaient déjà ouvertes, et les parkings retrouvaient une activité normale.

Des initiatives de paix soutenues par la société civile et l’Église

À Murhesa, l’Église catholique, en collaboration avec la société civile locale, a organisé une marche pacifique partant de la paroisse jusqu’au centre commercial de Mudaka. Cette marche a été marquée par la lecture d’un message de paix de l’archevêque de Bukavu, François-Xavier Maroy, exhortant les habitants à demeurer chez eux et à persévérer dans la prière pour la paix.

De même, dans le groupement d’Irhambi Katana, la société civile locale a décrété une journée sans activité pour soutenir la marche pacifique tenue à Bukavu. Les habitants ont respecté scrupuleusement le mot d’ordre : boutiques et écoles fermées, circulation paralysée, et enseignants ainsi qu’élèves restés à domicile.

La société civile d’Irhambi Katana a salué l’engagement de la population pour cette mobilisation collective.

Un appel à l’unité face à l’insécurité

Cette journée de mobilisation, bien que respectée de manière inégale dans les différentes localités de Kabare Nord, reflète la volonté des habitants de dénoncer l’insécurité chronique qui frappe la région. Elle marque également un appel fort pour le retour à une paix durable dans l’Est de la RDC.

Ishaka depuis Kabare

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