Sommet SADEC- EAC : des décisions majeures pour apaiser la crise sécuritaire à l’Est de la RDC

Face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADEC) ont pris des mesures urgentes lors d’un sommet conjoint tenu ce samedi 8 février à Dar es Salaam, en Tanzanie.
Parmi les décisions phares adoptées avec effet immédiat figurent la cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités, à laquelle toutes les parties, étatiques et non étatiques, sont tenues de se conformer. Le sommet a également ordonné la réouverture de l’aéroport de Goma et des principales routes terrestres et lacustres afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, le rapatriement des militaires décédés et l’évacuation des blessés.
Les dirigeants régionaux ont par ailleurs convenu de l’élaboration d’un plan de sécurisation de Goma et de ses environs, ainsi que de la tenue, dans cinq jours, d’une réunion des chefs d’état-major des armées de l’EAC et de la SADEC pour veiller à la mise en œuvre des décisions prises. Afin de renforcer la coordination des efforts de paix, ils ont également appelé à une meilleure complémentarité entre les processus de Nairobi et de Luanda, avec l’ajout de nouveaux facilitateurs issus d’autres régions du continent.
Autre point crucial : la mise en œuvre du plan harmonisé de neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), couplée à la levée des mesures défensives du Rwanda et au retrait des forces étrangères du territoire congolais, conformément aux engagements du processus de Luanda.
Enfin, les ministres des deux blocs régionaux devront se réunir d’ici 30 jours pour évaluer la progression de ces engagements et établir un cadre clair pour le retrait des forces étrangères non invitées en RDC.
Ces décisions marquent une avancée majeure dans la recherche d’une solution durable à la crise qui frappe l’Est congolais, où les populations civiles continuent de payer un lourd tribut aux violences armées.
Hope Patrick