Politique

Crise diplomatique entre Kinshasa et Kigali : la RDC exige la fin des activités diplomatiques rwandaises en 48 heures

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a pris une mesure inédite en exigeant du Rwanda la cessation de toutes ses activités diplomatiques sur le territoire congolais dans un délai de 48 heures.

Cette décision, annoncée le samedi 25 janvier 2025 par le ministère des Affaires étrangères, traduit la gravité des tensions entre les deux pays voisins. Le communiqué officiel précise que cette injonction s’inscrit dans le respect des normes internationales et demande à Kigali de tirer toutes les conséquences de cette décision.

Cette annonce intervient dans un contexte de crise sécuritaire aiguë dans l’est de la RDC, particulièrement dans le Nord-Kivu, où les combats opposant les FARDC et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) s’intensifient.

Le M23, accusé de recevoir un soutien direct du Rwanda, mène des attaques meurtrières dans cette région stratégique, provoquant une instabilité croissante. Les accusations de collusion entre Kigali et le M23, déjà documentées par plusieurs rapports internationaux, restent au cœur des tensions diplomatiques.

La mort récente du gouverneur militaire du Nord-Kivu, tué sur la ligne de front alors qu’il supervisait les opérations militaires, a été un tournant marquant. Cet événement tragique, survenu en pleine escalade des affrontements autour de Goma, a renforcé la détermination du gouvernement congolais à agir fermement contre ce qu’il perçoit comme une ingérence étrangère dans ses affaires internes.

Malgré la sévérité de cette décision, Kinshasa s’engage à respecter les protocoles diplomatiques internationaux. Le ministère des Affaires étrangères a garanti une transition ordonnée afin de préserver le cadre légal tout en exécutant la mesure. Cet engagement vise à limiter les conséquences négatives sur le plan diplomatique tout en affirmant la souveraineté de la RDC.

Cette rupture sans précédent des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali marque un point de non-retour dans leurs relations déjà fragiles. La RDC, par ce geste, affirme son refus de tolérer tout soutien extérieur à des mouvements rebelles déstabilisateurs.

Cependant, cette décision pourrait aggraver les tensions dans une région déjà instable et nécessitera l’attention de la communauté internationale pour éviter une escalade aux conséquences potentiellement désastreuses.

Rédaction

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