
La situation humanitaire au Nord-Kivu atteint un seuil critique. Lors d’un point-presse tenu ce jeudi 13 février 2025, le ministre congolais de la Santé, Dr Samuel Roger Kamba, a livré un bilan accablant après l’attaque de l’armée rwandaise et du M23/AFC sur la ville de Goma.
« Les chiffres sont au-delà de 3000 décès. 939 corps sont répertoriés dans nos morgues, 4260 blessés enregistrés, et plus de 458 corps ont déjà été enterrés », a-t-il déclaré, soulignant l’ampleur du drame.
Le chaos provoqué par les combats a gravement affecté les infrastructures médicales. Des entrepôts ont été détruits, notamment le centre de traitement Mpox, forçant les malades à fuir.
Sur les 143 patients hospitalisés, seuls 33 ont été retrouvés, laissant craindre une recrudescence des épidémies comme le Mpox, Ebola et le choléra.
Face à cette crise, le gouvernement tente de coordonner les efforts avec les organisations internationales. « Nous avons discuté avec l’OMS, OCHA et d’autres partenaires. Ils peuvent désormais acheminer les intrants médicaux via Nairobi et Kigali », a assuré le ministre.
Outre l’acheminement des ressources médicales, la sécurité du personnel soignant reste un défi majeur. Des négociations diplomatiques sont en cours sous l’égide des organisations internationales pour garantir la protection des médecins et infirmiers devant être déployés prochainement.
Dans un élan de solidarité, 2900 poches de sang ont été collectées grâce à la campagne de soutien aux FARDC et aux Wazalendo. Mais la situation demeure critique, et l’appui international sera déterminant pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus profonde.
Hope Patrick