Actualités

Bukavu : Le CICR forme des journalistes pour une information humanitaire fiable et éthique

Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a organisé ce mercredi 12 mars 2025 une formation destinée aux journalistes de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.

Cette initiative visait à renforcer leurs compétences dans la couverture médiatique des crises humanitaires, tout en les préparant à contrer la désinformation, un fléau grandissant à l’ère du numérique.

Sabrina Denuncq, cheffe de la sous-délégation du CICR au Sud-Kivu, a souligné l’importance de cette collaboration entre l’organisation humanitaire et les médias. « Les journalistes ont un pouvoir et une responsabilité. Nous voulons travailler avec eux pour qu’ils relayent au mieux ce que le CICR entreprend au service des populations« , a-t-elle déclaré.

Elle a insisté sur le rôle essentiel des reporters pour transmettre avec professionnalisme et humanité les actions du CICR, en garantissant une information vérifiée et fidèle à la réalité.

Parmi les thèmes abordés figuraient l’identité et la mission du CICR, le droit international humanitaire (DIH) et son application dans les zones de conflit, ainsi que les défis posés par la désinformation.

Marcelin Chirhalwirwa, responsable de la Communication du CICR au Sud-Kivu, a rappelé que le droit international humanitaire est une pierre angulaire dans la protection des civils. Il a souligné que même la guerre a des limites et que le DIH établit ces règles essentielles.

Il renseigne que ce droit(DIH) interdit notamment les attaques contre les populations civiles, protège les blessés et les prisonniers, et garantit l’accès à l’aide humanitaire.

« Le DIH n’est pas une simple théorie. C’est un cadre juridique qui permet de préserver la dignité humaine au cœur même des conflits armés. Les journalistes doivent en être conscients pour mieux expliquer ces réalités au public« , a-t-il ajouté.

Lynn Mazianda, chargée de communication digitale au CICR en RDC, a mis en lumière les dangers de la désinformation dans un monde dominé par les réseaux sociaux. Elle a exposé les conséquences dévastatrices de cette réalité, allant de la manipulation politique à la stigmatisation sociale, en passant par les impacts sanitaires et économiques.

« Nous ne devons pas céder à la course effrénée à l’information. Notre mission est d’informer avec précision, d’éduquer et de rétablir la vérité« , a-t-elle martelé, appelant les journalistes à redoubler de vigilance dans la vérification des faits.

De son côté, Egide Kitumaini, secrétaire de la section Sud-Kivu de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), a insisté sur la nécessité de couvrir les crises humanitaires avec éthique et respect de la dignité des victimes.

Les journalistes participants ont exprimé leur satisfaction, à l’instar de Gloire Koko, de Mama Radio, qui a salué cette initiative et espéré une ouverture future à d’autres médias n’ayant pas pu participer.

Cette formation s’inscrit dans une démarche à long terme du CICR, visant à bâtir une relation durable avec les journalistes, considérés comme des alliés indispensables pour porter la voix des populations vulnérables et lutter contre la désinformation.

Pascal Mushiarhamina

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *