Actualités

Bukavu : La direction des Établissements SILIMU dément les rumeurs des réseaux sociaux sur le transport illégal d’alcool

Depuis plusieurs jours, des rumeurs circulent sur les réseaux sociaux accusant les Établissements SILIMU de transporter clandestinement des boissons fortement alcoolisées via le port Emmanuel, l’un des principaux points de transit.

Face à ces allégations, Lweni Ndale Immaculée, Directeur Administratif et Financier de cette entreprise lacustre, a tenu à rétablir la vérité et à rejeter catégoriquement ces accusations.

Dans un entretien avec la presse, il a dénoncé ce qu’il considère comme une campagne de désinformation.

« Il y a souvent une déformation des faits dans l’opinion publique. Les gens colportent des rumeurs, mais la réalité est tout autre. Nous opérons dans le secteur du transport et respectons les réglementations en vigueur. Certains produits, comme les substances inflammables, nécessitent une autorisation spéciale pour être transportés. Quant aux boissons fortement alcoolisées, leur convoyage est interdit depuis longtemps, bien avant l’actuel régime« , a-t-il précisé.

Il souligne que cette interdiction reste stricte et que les contrôles effectués dans les ports empêchent toute infraction.

« Dans nos ports, des services spécialisés veillent à la conformité des marchandises avec les manifestes. Vous ne trouverez jamais de boissons fortement alcoolisées dans nos registres de passagers ou de fret. Toute marchandise embarquée doit être déclarée avec précision. Si de tels produits étaient à bord, ils auraient été saisis et exposés publiquement« , a-t-il affirmé.

Lweni Ndale invite d’ailleurs les journalistes et les autorités compétentes à mener leurs propres enquêtes pour vérifier l’absence de telles marchandises sur les navires de SILIMU.

« Vous êtes des journalistes d’investigation, vous avez les moyens de vérifier les faits. Des commissaires et des services de l’État sont présents dans les ports et peuvent vous fournir des informations précises. Nous réaffirmons avec force que SILIMU ne transporte pas ces produits« , a-t-il insisté.

Il admet cependant que d’autres compagnies opérant sur le lac pourraient être impliquées dans ce type d’activité, mais insiste sur le fait que SILIMU, en tant qu’entreprise responsable, respecte scrupuleusement les règles établies.

Outre ces accusations, il a évoqué la crise économique qui frappe durement le secteur du transport maritime.

«Nous faisons face à une diminution du nombre de passagers et de marchandises transportées. Cette baisse d’activité met en péril la rentabilité des armateurs, qui travaillent aujourd’hui à perte. Le coût du carburant, le paiement des salaires, les charges fixes et variables sont des défis majeurs»« , a-t-il déploré.

Pour faire face à cette crise, SILIMU a dû adapter sa stratégie d’exploitation.

« Nous avons décidé d’immobiliser certains bateaux et de concentrer nos efforts sur ceux qui sont les plus performants. Il est essentiel de rationaliser notre activité pour éviter un déséquilibre financier », a-t-il conclu.

Alors que SILIMU tente de surmonter cette période difficile, la direction espère que ces précisions suffiront à dissiper les accusations et à rassurer l’opinion publique.

Pascal Mushiarhamina

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *