Agriculture

Sud-Kivu : Clarification de l’IITA RDC concernant les allégations erronées sur le projet d’aquaculture en cages flottantes sur le lac Kivu

L’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) a récemment réagi à une vidéo circulant sur les réseaux sociaux dans laquelle Madame Josée Rashidy l’accuse d’avoir reçu un montant de 139 millions de dollars américains du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) pour la mise en œuvre d’un projet de promotion de la production de poissons en cages flottantes sur le lac Kivu. L’IITA a fermement rejeté ces accusations, les qualifiant d’infondées et éloignées de la réalité.

Dans un communiqué de presse, l’IITA a précisé que le montant réel accordé par le FPI pour ce projet était de 1,8 million de dollars américains, répartis sur deux phases distinctes. Ce financement visait à encourager les jeunes de la région à se lancer dans la production de poissons, en introduisant la technologie des cages flottantes sur le lac Kivu. Ce programme a été mis en place dans le cadre des 100 jours du chef de l’État, un programme phare du gouvernement congolais.

Le projet, lancé en partenariat avec le FPI, le Ministère Provincial de l’Agriculture, le Service National d’Aquaculture (SENAQUA), et plusieurs institutions de recherche comme l’ISP, l’UOB, l’UEA et l’ISDR, avait pour objectif de dynamiser la production de poissons Tilapia sur le lac Kivu.

Ce projet de grande envergure a impliqué la distribution de cages flottantes aux jeunes aquaculteurs dans la ville de Bukavu ainsi que dans les territoires voisins de Kabare, Kalehe et Idjwi.

Un total de 150 cages a été assemblé, installé et mis à disposition des jeunes réunis en 37 associations dans ces territoires. En tout, 740 jeunes ont été bénéficiaires du programme, avec une répartition géographique des cages : 58 % à Bukavu, 27 % à Kabare, 11 % à Kalehe, et 4 % à Idjwi. Ce programme a non seulement permis l’installation de ces cages flottantes, mais aussi le transfert de technologies cruciales pour les bénéficiaires.

Les jeunes aquaculteurs ont ainsi été formés à la fabrication des cages, à la production d’alevins et à la gestion des bassins de culture dans des zones à basse température. Ces formations ont porté leurs fruits, avec une augmentation notable de la production de poissons à Bukavu. Plusieurs jeunes se sont également lancés dans la production d’alevins et d’aliments pour poissons, créant ainsi de nouvelles dynamiques économiques locales.

Le succès de ce projet ne s’est pas limité aux bénéficiaires directs. Il a également attiré l’attention du secteur privé, incitant plusieurs investisseurs à se tourner vers l’aquaculture. Ce succès a contribué à l’inclusion de l’aquaculture dans le programme de l’Agenda de Transformation de l’Agriculture de la RDC (ATA RDC), un autre signe de la viabilité et de la pertinence du projet dans la stratégie de développement agricole du pays.

Face aux accusations erronées, l’IITA invite le public à se référer aux sources officielles pour obtenir des informations vérifiées sur le projet. L’organisation souligne l’importance de fonder les discussions publiques sur des faits avérés et rappelle que la diffusion de fausses informations peut nuire à l’image de projets qui visent à améliorer la vie des populations locales.

L’IITA réaffirme son engagement à travailler en collaboration avec tous ses partenaires pour promouvoir des initiatives agricoles durables au service des populations congolaises. En outre, l’Institut se réserve le droit de saisir la justice pour diffamation si les auteurs des accusations ne produisent pas de preuves tangibles à l’appui de leurs déclarations.

Pour toute information supplémentaire sur le projet d’aquaculture sur le lac Kivu, l’IITA invite le public à contacter Dr. Paul Dontsop, via l’adresse suivante : p.dontsop@cgiar.org.

Pascal Mushiarhamina

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